samedi 10 septembre 2011

Les francophones bientôt minoritaires à Montréal, légère baisse des francophones dans l'ensemble du Québec

Le nombre de personnes s'exprimant en français à la maison pourrait passer sous la barre des 50 % d'ici une vingtaine d'années sur l'île de Montréal, s'il faut en croire les conclusions d'une des cinq études présentées vendredi par l'Office québécois de la langue française (OQLF).

Seul le nombre d'allophones augmentera au cours de cette période. Leur proportion au sein de la population passera de 20,6 % à 29,5 %, selon un scénario de croissance démographique moyenne. Ce n'est guère étonnant quand on considère le très fort taux d'immigration légale au Québec : près de 50.000 immigrants par an.

Dans l'ensemble du Québec, le poids démographique des francophones devrait baisser au cours des 20 prochaines années pour s'établir à 77,9 %, alors qu'il se situait en 2006 à 79 %. Celui des anglophones devrait diminuer légèrement pour s'établir à 10,1 %.

Les allophones seront les seuls à connaître une hausse, passant de 11,4 % à 12,1 %.


On se console comme on peut

Ces chiffres n'inquiètent pas Louise Marchand, directrice de l'OQLF, qui note qu'une plus forte proportion d'allophones opte aujourd'hui pour le français comme langue d'usage.

Le rapport indique notamment que les allophones ayant adopté le français dans leur vie quotidienne, au détriment de leur langue maternelle, l'ont fait dans une proportion de 51 % à partir de 2006, alors que ce nombre n'était que de 39 % en 1996.

Or, 51 % ce n'est pas assez pour maintenir le niveau des francophones à Montréal (54 %), ni même bien sûr des francophones au Québec (79 %) alors que la croissance démographique a justement lieu à Montréal !





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3 commentaires:

Jonathan a dit…

Pendant ce temps, les Laurentides et la Montérégie se développent rapidement et sont de moins en moins des villes dortoirs. Le recul du français et l'exode des québécois de souche à Montréal s'expliquent par un phénomène que les américains appellent
"White Flight"



On se croirait à l'époque du curé Labelle:"Laissons la ville aux anglais et aux étrangers et peuplons le Nord". Le problème, c'est qu'avec notre taux de fertilité, la Survivance ne durera pas très longtemps.

Réjean a dit…

Oui, enfin, Jonathan.

Il ne faut pas trop distraire les gens avec le fait que les francophones s'en vont dans les anciennes villes dortoirs et que tout va bien.

1) La proportion des francophones baissent sans cesse au Québec (pas juste à Montréal), donc banlieue ou pas ça ne change rien.

2) Laval, Brossard acceuillent aussi des allophones.

3) À 51 % qui adoptent le français (et donc 49 % l'anglais) et 50 000 immigrants par an, ça fait en 20 ans : 510 000 francophones de plus à terme et 490 000 anglophones de plus. Qui peut croire que c'est bon pour le français ?

Jonathan a dit…

Mon commentaire serait trop optimiste? Ce n'était pas mon intention.